Site icon VIE ZEN

L’amour et la pensée n’ont aucun lien

L'amour n'est pas la pensée.

La pensée, qui se fonde essentiellement sur la mémoire, les émotions et les sensations, n’est pas l’amour. Invariablement, la pensée est la négation de l’amour, car elle se fonde également sur la mémoire, et l’amour n’est pas la mémoire, nous en conviendrons.

Lorsque vous êtes en train de penser à une personne que vous chérissez, votre pensée n’est pas l’amour. Vous pouvez également vous souvenir du comportement de vos amis, leurs gestes, leurs particularités, et vos relations avec chacun d’entre eux, mais le schéma représenté par la pensée n’est pas l’amour que vous leur portez. De par sa nature, la pensée isole. Elle bâtit des clôtures, des limites. La notion d’espace, de temps, de chagrin ainsi que de séparation proviennent de la pensée.

Lorsque la pensée s’arrête, l’amour peut exister.

Le sentiment de propriété, d’appartenance, naît de la pensée. Ce sentiment, consciemment ou inconsciemment cultive la jalousie et l’envie. Là où la jalousie se présente ; il n’y a évidemment pas amour, et pourtant, encore à l’heure actuelle, la plupart des gens pensent que la jalousie est une formidable preuve d’amour. Mais, réfléchissez-y profondément ; la jalousie n’est-elle pas une conséquence de la pensée, une réponse au contenu émotionel exprimé par cette dernière ? En effet.

Lorsque vous ressentez que ce sentiment de possession ou d’être possédé, cesse, alors il se produit quelque chose d’unique, extraordinaire ; il se produit un vide si grand que l’envie prend la place de l’amour. Et c’est essentiellement parce que la pensée joue le rôle de l’amour qu’il existe tant de souffrances et tant de complications au sein des relations humaines.

La pensée est le plus grand obstacle de l’amour.

Penser, c’est encore nier l’amour. C’est la pensée, bien définie, qui connaît les complications sentimentales. Ce n’est pas l’amour, le véritable amour ! Vous savez pourquoi ? car la pensée distingue entre ce qui est et ce qui devrait être, et toute votre morale se base sur cette distinction. Ce n’est pas pour autant que ce qui est moral, pas plus que ce qui est immoral ne connaît l’amour. Car encore une fois, les règles de la morale (définies par la pensée et conçues pour la bonne marche des relations sociales tel que nous l’évoquions dans un précédent article à propos de la morale) ne sont pas des facteurs d’amour, mais de simples briques qui bâtissent les murs de votre pensée ; plus elles sont dures, plus l’édifice a de chances de tenir debout.

L’amour n’est pas conduit par la pensée, et la pensée ne cultive pas l’amour ; il ne s’agit pas d’une plante dans un jardin. Il est drôle de remarquer que le désir même de cultiver l’amour est une opération très matérielle de la pensée.

Qu’est-ce que l’amour ?

Si vous prenez le temps de prendre conscience et de méditer sur l’amour, si vous prenez le temps de transcender la pensée, alors vous remarquerez quelle part importante la pensée joue dans votre vie. Nous ne disons pas ici que la pensée n’a pas sa place dans votre vie, bien entendu, mais simplement qu’elle n’a aucun rapport avec l’amour. Ce qui a un rapport avec la pensée peut uniquement être compris par la pensée. A l’inverse, ce qui n’a pas de rapport avec la pensée ne peut être appréhendé par l’esprit. Mais alors ; qu’est-ce que l’amour ? vous demanderez-vous. Chacun possède sa propre définition, mais nous pourrions simplement affirmer la chose suivante ; l’amour est un état d’existance où il n’y a pas de place pour la pensée. Stop !! Si nous cherchions à définir l’amour, il s’agirait d’une opération de l’esprit, et donc, ce n’est pas l’amour.

Prenons donc quelques moments de notre vie pour y songer profondément, nous devons comprendre ce qu’est réellement la pensée, et nous ne devons pas essayer de saisir l’amour par le biais de la pensée. Il ne faut pas tomber dans le piège ; négliger et refuser la pensée ne fait pas naître l’amour pour autant. La pensée est totalement libre lorsque sa signification, véritable et authentique a pleinement été comprise, et pour cela, une profonde connaissance de soi est essentielle. Il ne suffit pas de superficielles et vaines assertions et à-priori pour affirmer se connaître. 

C’est par le biais de la méditation, et la vigilance de l’esprit que la nature de la pensée et la façon dont elle agit se révèle. Ce n’est nullement par définitions ou répétitions que vous découvrirez comment vous fonctionnez.

Si l’on n’a pas conscience de cette nature profonde de la pensée, et si l’on ne prend pas conscience de la façon dont elle agit en nous, et sur notre existence, notre quotidien, alors peut-on vraiment ressentir et exprimer l’amour ?

Quitter la version mobile