Examinons avec détachement la question de la réussite et de l’échec. Qu’est-ce que la réussite et l’échec, si ce ne sont que les résultats aux attentes de notre mental ?

Un but, un objectif

Il n’y a ni réussite ni échec si il n’y a pas d’objet ou un but recherché. Quelque chose au plus profond de vous pense : « Si je fais ceci, alors il en résultera cela. S’il en résulte cela, c’est positif. Sinon, c’est négatif. » Ce que nous prenons pour un résultat positif est donc naturellement une réussite, tandis qu’à l’inverse, ce que nous voyons d’un oeil comme étant négatif, il s’agira d’un échec. La notion d’avant et d’après est toujours là, elle guette les conséquences de nos paroles et de nos actes.

Quelque chose dans le mental se manifeste avec répétition et projette en nous l’idée d’un « avenir réussi » ou pas. La réalisation d’un défi. L’attente d’un « meilleur ». Mais en réalité, ce qui est observé à chaque fois, c’est le caractère complètement éphémère et illusoire de la satisfaction que l’on obtient, à la toute fin. Nous savons déjà que les plaisirs sont passagers. Le contentement ne dure jamais, c’est un pic qui précède un gouffre.

La réussite et l’échec, des illusions

Nous sommes tentés de toujours viser plus haut, qu’importe le dénouement de nos actions. Il en faut plus, toujours plus. Quoi que ce soit, mais davantage encore. Viser encore plus haut, plus loin, est une recherche vaine, une fuite en avant qui s’inscrit dans l’espace et le temps. Nous sommes obstinés à nous pencher, toujours encore en avant, dans notre imagination et l’idéalisation de notre « Moi » d’ici quelques temps. Le succès et l’échec ne peuvent être séparés l’un de l’autre, car il s’agit des deux faces de la même médaille.

Lorsqu’on en vient par exemple à parler d’échec suite à un divorce, c’est que l’amour entre deux êtres peut être quelque chose de réussi ou de raté. Il en est de même pour les changements de professions, les réorientations, les faillites, tous les mouvements dont on a l’impression qu’ils « perturbent » notre quotidien. 

L’égo a cette facheuse manie de penser savoir ce qui est bon pour lui, pour les autres, et même pour le monde qui nous entoure. Il ne peut pas s’empêcher de juger ce qui ne rentre pas dans « Son Plan ». Dans son idéal. Le seul véritable échec ici est le maintien de ce jugement, qui est source de conflit, d’obstination. La seule réussite, par conséquent, est dans la cessation du jugement. Car c’est en réalité ; une libération.

2 COMMENTAIRES

  1. Ego s’écrit sans accent.
    Pour ce qui est du résultat attendu, cela engendre de la croyance d’un résultat bon ou mauvais s. Au lieu de simplement constater la différence et voir ce que cela peut impliquer dans l’approche de la vérité.
    Bouddha disait: toute croyance entraîne une souffrance. Le jugement est un non sens. Nos conclusions ont une similitude.
    L’exercice du jeu entraîne toujours de la souffrance: d’abord pour celui qui gagne, cela augmente sa croyance qu’il pourrait gagner encore plus, et pour celui qui perd, la non acceptation. Ce ne sont que mes suppositions

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